Je vis en ville...

Je vis en ville. C’est une erreur je m’en rends compte mais si je ne veux pas passer un quart de ma vie dans une voiture je n’ai pas le choix.

Cet état de fait en entraine un autre. Je vis dans le bruit. Constamment. De la mobylette modifiée pour gagner 2kms/h à la machine de nettoyage des rues qui sur ma ville passe tellement souvent qu’ils arrivent à générer une couche constante de produits nettoyants sur les trottoirs, il y a toujours du bruit.

Il se trouve que par un parfait alignement des planètes le jour de ma naissance, je déteste le bruit. Cela peut me rendre complètement débile. Plus il y a de bruit et plus je deviens con. Et selon les expériences récentes, le système ne semble pas borné.
Heureusement (pour moi) mon éducation et la pression sociale garde la bête en cage.

Prenons par exemple ce charmant week-end que je suis en train de passer. Tranquillement en train de flâner sur mon ordinateur, je suis doucement tirer de ma torpeur par une armée d’abrutis qui passent discrètement  sous MA PUTAIN DE FENETRE avec des voitures de courses en location en prenant bien soin de faire passer leur accélérateur à travers le plancher de la voiture. Ceci bien sûr pour produire le plus gros boucan possible, merci.
Alors là, la bête elle me dit : « Tranquille Robert (elle m’appelle Robert pour une raison qui m’échappe), on va gentiment aller s’acheter un jeu de boules de pétanques et on va leur faire une démonstration scientifique de la poussée gravitationnelle. En bonus, ils pourront s’amuser à déterminer la forme géométrique engendrée par une boule de métal enfoncée dans le capot d’une Porsche. Cela sera charmant. »

Je ne cède toutefois pas (hélas ?) à la tentation car mon cher maitre Yoda m’a enseigné que la violence ne résout rien. Par contre il m’a aussi appris à appeler les forces de l’ordre pour justement le remettre (l’ordre).

Et c’est là que j’aime les fleurs, les gens et les fusils à canon sciés. Car ces chères forces de l’ordre répondent à ma supplique et me signalent que non, finalement, ils ne peuvent rien faire si les gens sont cons c’est à la vie qu’il faut se plaindre. Apparemment il serait légal en France de faire chier la Terre entière en faisant un vacarme faisant passer un concert de Metalica pour des chants grégoriens.

Le plus drôle (ou triste selon) c’est de se dire que leur voiture de collection (de location !) sont l’équivalent moderne d’un bambou attaché avec de la corde à leur sexe afin de le rallonger.

Si on vous demande mon opinion, je suis pour une invasion extra-terrestre. L’humanité a raté un tournant, il faut corriger.

La jouissance du développeur

Je voudrais partager avec vous une expérience que de nombreux de développeurs ont connu dans leur vie. Une expérience qui m’est arrivée ce week-end.

Tout a commencé il y a quelques temps quand je me suis décidé à ajouter une nouvelle fonctionnalité (suite à un moment mou) à Babylon.js. Pour les curieux, il s’agissait de rajouter l’exportation des bones (l’animation de personnages) de Blender vers le format de fichier de Babylon.js.

Comme je suis maintenant un vieux maitre en haut de sa montagne je confiais cette tâche à un esclave collègue (Guillaume) me disant que vu que c’était sur-relou à faire autant que ce ne soit pas moi qui le fasse.

Le pauvre bougre passa deux semaines dessus, à suer du sang, à se nourrir à la paille et à pisser dans une bouteille afin de maximiser le temps de travail. Et pourtant il faillit. Couvert de honte, il vint me voir à mon bureau ou il fit état de son échec cuisant. Fort de ma légendaire pédagogie, je me foutais lourdement (contrairement à mon habitude) de lui, le traitant de vieux poulpe sec incapable de coder une addition.

Grand seigneur, je me portais donc à son secours en lui disant que j’y passerai dix minutes en début de week-end ce qui devrait être largement suffisant.

Et là, ce fut le drame.

Je m’y mettais donc le vendredi soir d’une main nonchalante avec un œil sur Secret Story. Quelques heures plus tard, en sueur, l’œil terne et le poil gras je commençais à me rendre compte de l’effroyable réalité : Ça allait être la guerre ! Le code de gestion des bones au sein de Blender est sans doute le septième cercle de l’enfer. J’y ai même croisé Dante. Chaque information est accessible par 19 biais différents avec 19 significations différentes.

Afin de ne pas rajouter un divorce à la folie ambiante, j’allais toutefois me coucher aussi détendu qu’un chat sur un grill brulant.

A 6h30 le matin suivant, je repartais à la guerre, dans la boue, me nourrissant de petits animaux et de racines, progressant de quelques mètres et reculant d’autant les minutes suivantes. 

Et cela dura ainsi jusqu’au dimanche après-midi. 

Heureusement il y eut le « Docteur House Effect ».

Ma femme fit une remarque anodine sur le fait que je n’étais pas lavé, que je n’avais pas mangé depuis deux jours, que je sentais le chacal mort et que des mousses commencaient à pousser sur les roulettes de mon fauteuil. Et dans les ténèbres de mon esprit ou seulement quelques mots parvinrent à trouver leur chemin jusqu’à ma conscience, la voie de ma muse déclencha une réaction en chaine incroyable qui se conclut par la formation d’une petite idée toute fragile. Je la mettais de côté, l’arrosant avec amour et la nourrissant de tout mon espoir. Elle germa et finit par donner ses fruits : J’avais la SOLUTION à mon problème !!

Je pouvais ENFIN exporter les animations de personnage depuis Blender vers Babylon.js. Ce moment-là pour un développeur peut être qualifié d’orgasmique. Après des heures dans le désert à se faire sortir le cerveau par les oreilles, on trouve enfin l’oasis tant recherchée. Et c’est bon, cela fait du bien, on pleure, on rit, on fait la parade à poil dans l’appartement en chantant du Goldman. Bref on est content !

J’appelle çà la jouissance du développeur.

 

 

 

 

 

Le moment mou

Je suis un créatif. Pas au sens où les gens l’entendent d’habitude toutefois. Je ne suis pas bon dessinateur par exemple. Les dernières personnes qui ont vu un dessin que j’avais réalisé ont entamé une retraite dans un monastère après avoir passé plusieurs jours à courir nu dans la rue en criant « Le diable existe j’ai vu ses entrailles récemment ». De même je ne suis pas musicien. Je ne sais même pas siffler. Demandez à  mes collègues ce dont je suis capable quand j’essaye. Cela ressemble à un appeau à ultra-sons plus qu’à un son radieux et agréable.

Pour autant, je suis un créatif mais j’exprime ma créativité différemment, par le code, par la création d’applications et de frameworks que j’adore peaufiner, améliorer et confronter à des utilisateurs. Rien ne me plait plus que de lire des commentaires de personnes qui se servent de mes outils et qui les apprécient. C’est par ce biais que j’exprime cette énergie bouillonnante.

La dernière en date c’est l’ajout des bones à babylon.js (www.babylonjs.com)  mon moteur 3D temps réel pour le web dont je ne suis pas peu fier (au passage les bones pour les béotiens c’est ca : http://www.babylonjs.com/index.html?10). Quand je crée, que je peaufine ou que je bosse sur mon code, je passe dans un mode un peu particulier. En gros, 2% de mes neurones restent affectés au tout-venant (manger, dormir, faire sembler d’écouter ma femme, avoir un semblant de vie sociale, etc…). Les 98 autres pourcents sont intégralement dédiés au développement du code que je suis en train d’écrire. Ma femme adore quand je suis dans ce mode car elle sent bien qu’elle a toute mon attention. Je suis d’une exquise compagnie dans ces moments, surtout s’il s’avère que j’ai un bug à corriger. Je concours alors à l’oscar de l’homme invisible. D’ailleurs si on doit sortir pour aller au restaurant par exemple, elle prend maintenant la précaution de demander si j’ai un bug ou pas pour savoir si elle dinera seule ou avec moi.

Le problème c’est que toute cette belle énergie crée une dépression lorsque la fonctionnalité à produire est prête. C’est alors le moment mou ! 98% de mon cerveau se retrouve sans but, inerte et je ressemble alors plus à un homme politique sur les bancs de l’assemblée qu’à un super créateur de code en pleine possession de ses moyens. Je me déplace alors plus par reptation qu’en marchant allant mollement de mon lit au canapé à mon bureau. Je suis une grosse limace molle qui erre dans le désert d’un univers où il n’y a rien à coder.

Pourtant à l’intérieur c’est le branle-bas de combat :

  • La Décision : Bon les gars, on est dans un instant mou, il faut prendre une décision. Donnez-moi une vision claire de nos options !
  • La Créativité : Bordel mais on a deux millions de trucs à faire : les lens flares, le morphing pour babylon.js, ranger les cartes Magic par ordre de progression colorimétrique inverse, porter Collecto sur Win8, porter Urzagatherer sur Windows Phone, (s’en suit une liste longue de plusieurs heures de trucs TropCoolAFaire©)…
  • Représentant officiel de ma femme (seule membre extérieur autorisé à siéger au comité de pilotage par la force de son pouvoir « Derrière l’Oreille ») : Ouais bof, je ne suis pas super jouasse avec l’idée de repartir en mode débile en fait.
  • L’esprit Geek : Mais sans déc les mecs, il y a Atlantic Rim au ciné, apparemment c’est des gros aliens qui se font attaquer par des robots de l’espace. Ca doit juste être ultime !!
  • La Décision : Enorme ! Je suis assez fan. On est comment niveau corps ?
    - Le Corps : Bon ben niveau réserves, on a environ 34 ans d’avance sur le stock de gras. Après pour le reste niveau musculaire, on doit pouvoir faire 20 mètres avant l’épuisement et la mort par inanition. Cela devrait suffire pour aller jusqu’à la voiture.
  • La Décision : Chaud. Ça va être tendu si on ne peut pas se garer devant l’entrée du cinéma.
  • L’esprit Geek : Sinon on peut glander sur Facebook/Twitter en bavant ?
  • La Décision : Deal !

Et cela peut durer des jours. Je note toutefois qu’au final c’est la Créativité qui finit toujours par gagner !

De l'art de garder son calme...

C’était mon anniversaire cette semaine et même si je pourrai vous parler de mon espoir impatient de voir la science progresser afin que je devienne immortel, ce n’est pas de cela dont je voudrais discourir ici.

En fait je me suis offert un cadeau un peu particulier. En tant que geek de classe Vega, je suis fan de cartes Magic et surtout j’en suis collectionneur. Collectionneur, c’est un état d’esprit, un art de vivre et seuls les collectionneurs sont à même de comprendre un autre collectionneur.

Toujours est-il que je me suis offert une carte très rare. Elle et moi c’était une histoire longue de plusieurs mois. On se sentait le cul depuis très longtemps, on se tournait autour, faisant semblant de ne pas nous voir. Bien sûr les regards échangés ne trompaient personne. On était fait l’un pour l’autre et par là il faut bien sur comprendre que les euros de mon compte étaient faits pour rejoindre ceux d’un obscur vendeur teuton nommé bien justement « Alexy456 ».

Bref, me délestant d’une somme honteuse, je passais donc commande auprès de ce fier germain. La téléportation n’ayant pas encore été inventée (Il faudra d’ailleurs que je fourre mon nez là-dedans car je ne sais pas ce que branlent les scientifiques mais cela commence à devenir légèrement long là et cela ruine mes plans de vivre à la montagne tout en travaillant à Paris. D’autant plus que dans tous les documentaires scientifiques que je regarde ils y arrivent facilement. Par exemple dans un épisode de Star Trek visionné récemment, ils montent un téléporteur avec une gencive de gnou et un poste radio. Cela ne doit pas être bien dur de facto. Mais refermons là cette tentative de parenthèse la plus longue du monde et reprenons notre récit haletant), ce pauvre Alexy456 a dû, le désespoir dans le cœur, se rabattre sur un envoi postal.

Comme je dois travailler pour me payer des cartes nourrir ma famille, je n’étais pas là le jour ou le charmant agent postal est venu sonner à ma porte pour me remettre la missive tant attendue. Il me laissa donc un adorable avis de passage, écrit sans doute sous les bombes avec un bras mutilé et de nuit. Après expertise par un ami spécialiste des civilisations précolombiennes, il semblait que cet exquis monsieur me signalait que mon courrier serait disponible au bureau de poste proche (selon les normes de Jupiter) de chez moi.

Prévoyant que je suis, je posais donc un RTT afin de trouver un horaire compatible avec cette noble institution. Tout bouillant d’excitation je me présentais donc à l’officine en question ou je découvrais une queue de 19 personnes et un seul guichet ouvert. Je me disais le cœur rempli d’amour pour l’humanité qu’il est bien naturel que les agents de la Poste prenne des congés même si apparemment ils les prenaient tous en même temps afin de garantir le meilleur service possible.

Après vingt minutes d’attente, le ciel s’ouvrit, une lumière divine vint nous nimber et d’une porte derrière le comptoir un SECOND agent de la Poste arriva. Malgré la joie et l’allégresse qui régnaient alors, je pus distinguer que ce dernier posa nonchalamment un magazine « Entrevue » sous son comptoir. Alors bien sur loin de moi l’idée de croire qu’il était en train de ne pas en tirer une dans son arrière-boutique, je ne fais que relater les faits de manière froide et détachée. Il est évident qu’il devait se servir de cet ouvrage pour améliorer sa connaissance des processus de livraison ou encore qu’il le lisait pour mieux appréhender la logistique et le traitement des clients en heures creuses. Sans aucun doute.

Quarante minutes plus tard, j’arrivais finalement en terre promise, tendant fébrilement mon sésame. Le receveur me demandant avec la délicatesse d’un rhinocéros ayant des hémorroïdes ma pièce d’identité. J’étais alors à cet instant patience et amour rassemblés en un seul être. Mais, par la force du kungfu que je pratique à haute dose dans toutes les BDs que je lis, je restais de marbre.

Le coup de grâce arriva quand il me demanda ce que pouvait bien contenir cette lettre en provenance d’Allemagne et ceci en m’appelant par mon prénom (qu’il avait eu l’insigne finesse de voir sur ma carte d’identité) car apparemment nous avions été tout deux éleveurs porcins dans les Landes lorsque nous étions jeunes. Ma réponse draina en moi toute la grâce que l’évolution a su placer dans notre héritage génétique en partant depuis les dinosaures. Forte de cette énergie elle passa le firewall de mon éducation et gerba sur la tronche médusée de mon si taquin interlocuteur.

Tout ça pour dire que je me suis offert une carte Magic et que j’ai passé un super Vendredi matin

Pourquoi j’ai adoré Pacific Rim

Retrouver son blog après plus de 2 ans d’absence c’est un peu comme revoir un vieux pote de fac après 10 ans sans nouvelle: On est un peu gêné de ne pas s’être contacté avant mais on est aussi content de voir qu’on a encore plein de choses à se raconter.

Tout ça pour dire que suite à une discussion avec des copains aujourd’hui je me suis dis que j’allais reprendre mon blog personnel pour continuer à rependre le jus de ma pensée sur la salade de la vie et de l’humanité (au moins…).

Et pour recommencer sur un sujet de société, je voulais parler de Pacific Rim.

Je voudrais expliquer pourquoi j’ai adoré. Parce que apparemment c’est un mauvais film. Et bien moi je ne pense pas. Effectivement si vous voulez voir un film ou l’on parle de la place de la femme dans la culture sub-mésopotamique, vous allez aux devants d’une grosse déception. Le scénario de Pacific Rim, c’est en gros (ou même en fin, ca marche aussi): Goldorak qui défonce sa gueule à Godzilla et ses cousins. Voila, no more, pas de morale, pas de second degré, rien.

Et pour autant j’ai adoré. Déjà, d’aucuns diraient que je suis bon public. Oui un peu. Forcément filez un gros film de robots à un geek, il va déjà partir avec un apriori positif. Mais pour moi Pacific Rim c’est plus que ça. C’est l’arène et les gladiateurs modernes. En effet, qui n’a pas eu envie, un soir, après une journée de merdasse d’enfiler sa vibro-armure, de la mettre en mode génocide et d’aller massacrer tous les conna… qui nous pètent les noyaux à longueur de journée. Bien sur, je suis un gentil et j’ai des valeurs (et ce qui compte c’est les valeurs) donc je laisse cela au fond de mon cerveau reptilien. Et je ne suis pas le seul. Tout le monde (ou presque) fait ça. Mais parfois ça gratte et le cerveau reptilien, il a besoin d’aller se relâcher un peu de toute la pression qu’on lui colle dans les râteaux. Les romains l’avaient bien compris. C’est pourquoi ils avaient les gladiateurs. Pas de scénario non plus ici amis de l’académie Française. Du sang, des boyaux, de la tête qui tombe fraichement décapitée à la lame de 12. C’est direct, c’est profond, c’est bestial.

Ben Pacific Rim c’est pareil. Avec en plus du gros son qui tâche, bien lourd et salissant. Et quand on se laisse faire, on ressort de là reposé du cerveau reptilien. Et sachez le, cela fait du bien.

L’art obscur de la présentation

J’assiste assez souvent à des présentations professionnelles en amphithéâtre.

J’anime également pas mal de conférences, d’autant plus depuis que je suis chez Microsoft.

Et force est de constater que nous ne sommes pas tous égaux en qualité.

Je vous livre ici dix tuyaux issus de mon expérience et qui n’ont strictement aucune prétention sinon vous transmettre ce que j’en pense:

  1. Connaissez votre audience : ne parlez pas de la recompilation en mode kernel à des débutants venus découvrir votre sujet
  2. Parler clairement et ne vous lancez pas de longues tirades au lyrisme mal contrôlé. Des phrases courtes, au présent, c’est bien, ça passe tout seul
  3. Ne trépignez pas sur scène : Vous pouvez vous déplacer, cela dynamise votre discours mais ne transmettez pas votre stress à la salle en dansant sur place
  4. N’utilisez pas “euuuh” comme une ponctuation : Votre flux doit être fluide et surtout ne doit pas apparaitre comme hésitant. Sinon vous transmettrez un message de flou et de non-maitrise de votre sujet
  5. Ne préparez pas de blagues à l’avance : L’humour réchauffé est un vrai métier. Soit c’est spontané soit cela ne l’est pas
  6. Ne soyez pas monotone : Même si ce que vous dites est passionnant, si vous bercez votre auditoire par un ton monocorde lancinant vous ne ferez pas passer votre message
  7. Souriez : Faire la gueule c’est la meilleure solution pour passer pour un pénible (ou pire…)
  8. Faites des slides  légers : Le but des slides n’est pas de faire un prompteur. Vous devez surtout donner des points clefs. J’aime beaucoup les slides “livres” ou on peut passer 15 minutes à tout lire. Du coup forcément on n’écoute que dalle à ce que vous racontez
  9. Faites des slides qui ont de la gueule : Pensez à la qualité visuelle générale. Il faut que ça donne une bonne image de votre discours. vous trouverez sur le net de nombreux articles sur la construction visuelle efficaces des slides. C’est important, je vous l’assure. Pour ma part, j’aime bien les slides dépouillés (un peu à la METRO comme sur WP7)
  10.   Soyez dynamique : Il faut sortir du “je lis mon slide, je passe au suivant”. Il faut essayer d’être interactif avec l’auditoire. Si possible, il faut ménager des périodes calmes puis des montées en puissance (à l’occasion d’une démo par exemple). Avec l’apothéose à la fin!

 

Alors bien sûr c’est tellement plus facile à dire qu’à faire. Mais c’est comme tout, on peut apprendre et progresser.

Et si vraiment vous voulez progresser d’un coup, il faut assister à la Coding4Fun des Techdays. C’est édifiant, je vous le garantis !

Les mondes parallèles

Je viens de voir un film qui m’a mis le ravioli au court-bouillon : Code Source. Au vu du titre je me suis d’y que cela devait encore être un de ces films qui parlent d’informatiques avec des ordinateurs qui couinent et des utilisateurs qui bossent sans souris. Et comme je suis maso, je me suis empressé d’y aller afin de me moquer de la plèbe qui croit encore à ces histoires (on se fait plaisir comme on peut).

Et ce fût le choc, le film est une tuerie, et n’a aucun rapport avec l’informatique (bon si quand même un peu. On voit même des écrans avec pleins de trucs en 3D qui bougent à fond afin que cela soit bien parfaitement inutile mais tellement hype).

Le thème sous-jacent sans trop déflorer l’intrigue concerne les mondes parallèles. D’ailleurs c’est amusant de les appeler ainsi, car si ils sont parallèles on ne peut donc jamais les croiser (petit rappel : deux lignes parallèles ne se rejoignent jamais). Bon dans le film ils sont pseudo-parallèles on va dire.

Le truc qui me plait dans le concept c’est que forcément on touche à la croyance plus qu’à la science car si mondes parallèles il y a, personne n’a pu (à ma connaissance) y aller ou en revenir. Un peu comme la mort. Etrangement.

D’ailleurs si j’étais un papa de la science (loin de moi cette idée, je ne fais que des petits machins en 3D qui tournent vite, pas plus) et que fatigué de chercher la matière [noire/perdue/ pas trouvée/qui n’existe que pour faire marcher ces cons d’équations/qu’on appelle aussi “je sais foutrement rien”] (rayer les mentions inutiles), je voulais essayer un truc, je me lancerai dans la recherche de ces mondes parallèles. On sait jamais peut être que leur poids plus le nôtre permettraient de valider les théories actuelles (plutôt que d’en chercher d’autres, faut pas déconner non plus).

Pour mémoire, la matière noire c’est des éléments neutres et donc insensibles aux forces électromagnétiques (la belle affaire, du coup ils sont aussi invisibles et comblent du luxe ils auraient une pression négative. Je rajouterai qu’ils comprennent les écrans en 3D qui vont très vite, mais c’est personnel. D’ailleurs si vous aussi vous avez des responsabilités à leur refourguer allez-y ils ne sont pas bavards) mais qui existent forcément sinon il manque du monde pour faire marcher nos équations. Il manque même pas mal de monde puisque cette chère matière noire (et sa copine l’énergie noire. Tiens si ca se trouve Georges avait raison, c’est la Force!!) représente juste 96% de notre univers.

Pourtant certains commencent à proposer de modifier la théorie plutôt que de modifier le réel : la théorie MOND et la théorie TeVeS (vous noterez que au mieux ils passent pour des cons).

D’autant plus qu’avec toute la meilleure volonté, nos éminents scientifiques en chient des ronds de flans pour prouver que cette matière existe. On dispose au mieux de preuves indirectes assez controversées (un ami d’un ami qui connait un voisin dont le chien en aurait peut être vu un de nuit. Mais c’est pas sûr)

Bon, bien sûr je suis un fichu ignare dans toutes ces théories et de manière générale, les pauvres malheureux qui proposent des alternatives se font vite défoncer. Et je me mets à la place de nos grands scientifiques devant une bien difficile équation : soit on a tord soit on a un truc sous le nez que l’on ne trouve pas.

A leur place j’aurai choisi la même conclusion, on n’est pas non plus là pour s’emmerder !

Earth Security Program

Cela fait un certain temps (en fait depuis que je me suis mis à relire l’œuvre de Asimov) que je m’interroge sur la bonne mauvaise idée d’envoyer dans l’espace une sonde (Voyager) avec des descriptions de l’humanité et tout un tas d’informations sur ce que nous sommes (des photos de la Terre, sa position, des notions de physiques, de la musique, des enregistrements de l’activité terrestre, une sorte de pierre de Rosette, etc..)

En effet, si il existe une vie autre dans l’univers, et qu’ils sont capables de venir sur Terre, ils auront de facto une avancée technologique stratosphérique en rapport à la nôtre (Déjà, vu comment on a du mal à quitter la Terre pour aller ne serait-ce que sur la Lune et je ne parle pas de notre maitrise moisie de l’énergie) et tout ce qu’ils feront passera  à nos yeux pour de la magie (cf. la 3ème loi d’Arthur C. Clark : “Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie”).

A partir de là trois possibilités:

  1. Ils sont pacifiques, en quête d’explorations et jugent qu’il ne faut pas interférer dans notre vie. En somme, ils se comportent comme nous quand on observent des animaux dans leur milieu naturel. Bien sûr il y a parfois des ratés et l’on voit apparaitre sur Terre des témoignages d’OVNI dont les auteurs ont vite fait de passer pour des illuminés.
  2. Ils sont pacifiques MAIS décident de prendre contact. Et la c’est la foire à la saucisse. L’humanité se divisent en plusieurs groupes:

  3. Les “croyants” qui les prennent pour des dieux et commencent à leur vouer un culte et à remettre entre leurs mains “divines” le destin de la planète.

  4. Les “théoriciens du complot” qui ne croient pas à leur pacifisme et se lancent dans une guérilla pour les faire partir et “libérer” la Terre de leur menace fantôme (ho ho!)
  5. Les “optimistes” qui voient en cette rencontre une possibilité pour l’humanité de faire un grand pas en avant en profitant des technologies de nos nouveaux “amis”. Les chercheurs du monde entier espèrent pouvoir échanger avec eux afin de voir progresser leur recherche
  6. Les “pessimistes passifs” qui considèrent que notre culture sera lentement absorber par celle des visiteurs et que nous disparaitront à moyen terme3. Ils sont belliqueux et là, contrairement à ce que l’on voit au cinéma, on va se faire ouvrir en deux en moins de 24 heures. Autant dire que leurs canons cinétiques à impulsion biseautée exploseront nos défenses comme mon doigt dans une assiette de purée (oui j’adore faire des volcans dans ma purée, j’assume). Si ils sont capables de couvrir les distances titanesques de l’Univers, ce n’est pas notre char Leclerc qui va les arrêter. Il suffit de voir comment les armées d’invasion humaines se sont comporter dans le passé quand elles étaient technologiquement supérieures (L’armée romaine, les conquistadors, les armées colonisatrices européennes (dont la France), les colons en Amérique, etc.). Et encore, je me plais à croire que le fait que nous soyons tous de la même race a légèrement atténué les massacres et faciliter l’intégration par la suite.

Donc au vu de tout cela, mon coté réaliste me fait penser que dans le doute, nous ne devrions pas trop faire les malins et plutôt essayer de nous faire discret.

On ne sait jamais…

L’énergie

L’une des prochaines révolutions technologiques vraiment primordiales sera à mon sens une révolution autour de l’énergie. Notre civilisation, si elle veut continuer à progresser doit impérativement résoudre cet épineux problème de l’approvisionnement énergétique.

Quand je vois le gaspillage actuel ou nous devons bruler de la matière (pétrole, charbon, gaz) pour faire bouillir de l’eau pour faire tourner des bobines ca me sidère.

Même les centrales nucléaires ne sont pas plus avancer techniquement, elles restent des grosses bouilloires (même si la manière de faire bouillir l’eau est différente).

Pour ma part (et du haut de toute mon incompétence) je me dis qu’un jour nous aurons accès à de l’énergie illimitée. J’en veux pour preuve la célèbre formule d’Einstein : e=mc². Ce qui pourrait se traduire par l’énergie est égale à la masse d’un objet multipliée par la vitesse de la lumière (300 000 km/s) au carré. Donc en gros si l’on arrivait à convertir totalement la masse d’un objet en énergie on aurait accès à une masse d’énergie phénoménale.

Bien entendu, tout cela reste aujourd’hui de la science-fiction mais j’ai espoir. De toute manière la conquête de l’espace (notre prochaine étape, soyons en sûr) passera par une bien meilleure maitrise de l’énergie.

Le retour du fils des travaux de l’enfer

Le directeur des travaux de Albi a changé de chantier! Il travaille désormais sur l’autoroute entre Pau et Toulouse.

Des personnes issues d’un milieu autorisé ont pu me donner une transcription de sa première journée:

  • Salut les gars! J’ai une super idée…(à dire avec l’air de celui qui vient de retrouver la masse manquante de l’univers)
  • Ah ouais?
  • Ouais! un truc de psychopathe! Plutôt que de faire des travaux tout au long de l’année sur une seule section à la fois, on va les faire TOUS en même temps!
  • Euh…
  • Mais oui c’est ultime!! Plus besoin du truc avec des jours dessus du coup la!
  • Un calendrier?
  • Oui voila. En plus on ne dira pas sur quelle section on travaille. On les met toutes en travaux et on bosse par ordre de pagaille sur une seule section à la fois.

Et croyez le ou non mais ils ont validé sa décision. Du coup, je me suis tapé un aller/retour Toulouse/Pau au rythme de croisière d’un tricycle, le cul de la voiture de devant sur mon pare-brise.

J’ai donc pu m’émerveiller devant la poésie chaotique de sections entières sur une seule voie avec comme seule compagnie de superbes plots orange et blancs.

J’ai eu droit à toutes les options en plus: du classique mono-voie jusqu’au package gold avec le changement de coté ou on se retrouve gentiment en contre-sens avec juste nos amis les plots chatoyants pour faire la sécurité (et de temps en temps un courageux panneau “double-sens”, des fois que la file de voitures en contre-sens n’ait pas éveillé en nous un soupçon sur le sujet).

J’ai toutefois pu noter plusieurs choses : de manière assez générale, le gars qui pose les plots de droite en met en moyenne un tout les 3 traits alors que celui de gauche se lâche méchamment en en mettant un tout les 2 traits!!! On est limite la bave aux lèvres devant une telle découverte (et on pourra noter au passage l’état psychologique à atteindre pour commencer à faire attention à ce genre de détails croustillants. D’autant plus qu’il faut arriver à effectuer ses statistiques au travers de la brousse qui sert de séparation naturelle).

Après reste la question du pourquoi, malgré les 22 blocages de sections, les travaux n’ont finalement lieu que sur une seule section. A mon avis, c’est le plan Vigipirate qui veut ça. En effet, ainsi si des terroristes veulent attaquer les courageux ouvriers qui vont défendre nos intérêts sur ces sections exposés au danger, ils ne sauront pas ou frapper! 

C’est beau un plan stratégique si bien ficelé.